Amorce d'union familiale au XVIème siècle- Les familles Budé et Chevalier, une saga au service de la Chancellerie royale. 

 

Nota ; la famille Chevalier d'Eprunes (77) est à la suite Budé.

 Chapitre 1 Bude blason 2

 1) Bourgeois anobli, officier de robe du roi, chanoine et négociant en vin, la carrière de Guillaume 1er Budé.

Né sous le règne du roi Charles V (1363-1380) de Jean Budé premier du nom [1] et secrétaire à la Chancellerie royale, Guillaume 1er Budé, naquit vers 1365, probablement autour de Chablis (Yonne) dont les vins étaient déjà renommés.

Aîné d’une fratrie composée d’une sœur et trois frères, il avait bénéficié d’une éducation de qualité, qui lui permis d’entrer au service du roi Charles VI en 1389, en qualité de maître des garnisons du vin. Il succédait dans cette fonction spécifique de fournisseur de la cour royale en vin à Etienne Porcher (1320-1485) qui occupait ce poste dès 1354 puis à son gendre Jean Laubigeois (1360-1389) qui mourut jeune et n’occupa ce poste que pendant quatre années.

Son anoblissement pour services rendus

Dans sa fonction au service du roi en une période de relations tendues entre les cours de France et de Bourgogne, Guillaume 1er Budé manifestait des dons réels de diplomatie qui servaient la volonté du roi de diminuer les tensions. Pour faciliter la réussite de cette mission délicate, Guillaume 1er Budé, déjà récompensé par un patrimoine foncier conséquent, fut anobli par lettre donnée au monastère de Maubuisson à Saint-Ouen-l'Aumône au mois de septembre 1399 avec extension à sa famille, signe qu’il était proche du roi.

Guillaume 1er Budé aurait été marié ou en relation avec demoiselle Isabeau la Bucaye mais cela reste à confirmer et à dater. Il n’eut d’ailleurs pas de postérité connue et entra dans les ordres à une période indéterminée.

Sa carrière de chanoine d’Auxerre.

Guillaume 1er Budé apparait comme chanoine du chapitre cathédrale d'Auxerre à l'occasion d'une permutation avec son neveu le chanoine Jean II Budé le 25 mai 1410. N'étant pas assigné à résidence à Auxerre, Il logeait le plus souvent à Paris en raison de son activité à la Chancellerie royale et possédait une maison face à l'hôtel des Budé à Paris situé rue de la Mortellerie, de nos jours de l'Hôtel de Ville, paroisse Saint-Gervais. Aussi est-il peu connu au chapitre cathédrale d'Auxerre où il a été chargé de l'archidiaconé de Puisaye à partir du 3 juillet 1418, en remplacement de Jean Vitry décédé [2]. Sa carrière à ce poste de contrôle sera des plus brèves, deux mois, car même s’il avait-eu l’honneur en 1403 de déjeuner avec le duc de Bourgogne, les troupes de Bernard d’Armagnac venaient d’être défaites à Paris et le Dauphin s’était enfui à Bourges.

Une administration royale sous contrôle du duc de Bourgogne

Les Bourguignons avaient pris le contrôle des structures de l'Etat et entamés la répression de ceux considérés comme hostiles à Jean-Sans-Peur leur irascible duc. Ainsi Guillaume 1er Budé fut-il taxé de 300 Livres tournois d’amende [3] et perdit son titre d’échanson du roi. Néanmoins, il conserva sa charge de pourvoyeur du roi jusqu'au 9 septembre 1421, devenant ainsi lui-même un allié circonstanciel des Anglais alliés aux Bourguignons. Il était trop vieux ou trop sage pour suivre le Dauphin en exil comme le fera Jean 1er Budé son frère puîné.

Ses biens temporels dans le comté de Tonnerre et région parisienne

Chanoine d’Auxerre, mais habile négociateur et commerçant avisé, Guillaume 1er Budé s’intéressait aux biens temporels pour son compte et celui de sa famille. C'est ainsi qu'il va acquérir des biens fonciers dans le comté de Tonnerre (Yonne) dont les seigneuries de Poilly-sur-Serein et de Chemilly, en commun avec son frère Jean Budé, à Milly-sur-Chablis et des terres à Chablis où son frère Jean Budé fut en 1409 chargé de contrôler les fortifications de la ville. Pour compléter cet ensemble il achetait le 2 décembre 1407 les seigneuries de Béru et Viviers à Etienne 1er Chevalier, secrétaire du roi Charles VI. C’était manifestement une opportunité, moins de 15 jours après l’assassinat sur ordre du duc de Bourgogne de son cousin le frère du roi Louis 1er duc de Bourgogne, tournant de la guerre de Cent-Ans.

De par sa présence quasi constante à Paris, Guillaume 1er Budé n’avait pas négligé d’acquérir des biens en cette région et était seigneur en partie de Cheptainville avec les fiefs de Leudeville et de la Boucherie ainsi que seigneur de Vert-le-Grand pour lequel il rendit aveu le 15 janvier 1401. En outre seigneur en partie de Grigny (Essonnes) avec une maison, dans laquelle il invita à diner le 5 janvier 1403 le futur duc de Bourgogne Jean 1er de Bourgogne dit Jean-Sans-Peur, qui avait entamé un cycle de propagande pour contrer son rival le duc d’Orléans.

Une situation politique et sociale diffiçile sous l'occupation anglaise 

De par sa double mission de chanoine et d’officier de robe du roi évoluant dans le Tonnerrois aux frontières du duché de Bourgogne, Guillaume 1er Budé profitait de la situation politique pour se constituer un domaine basé sur le commerce du vin et un avenir pour sa famille. En fait, s’était vraisemblablement un visionnaire car Grigny et son port fluvial sur la Seine deviendra un entrepôt pour les vins de l’Yonne avant que la production vinicole soit ensuite dirigé sur Paris et ses ports [4] . Les armes parlantes de la famille Budé sont évidentes sur ce point avec la grappe de raisins.

Guillaume 1er décéda sans postérité avant le mois de février 1423, son frère et son neveu étant par testament ses seuls héritiers [5]. Il avait été jusqu'à la fin fidèle au roi Charles VI décédé l'année précédente.

L’augmentation de la population de Paris fera la fortune des marchands de vin.


[1] Il n’a pas été numéroté Jean Budé 1er par convention étant donné qu’il est peu cité par la suite. C’est le trisaïeul du philosophe humaniste et fondateur du Collège de France Guillaume Budé.

[2] Mémoire concernant l'histoire ecclésiastique d'Auxerre, volume 1

[3] Pocquet Du Haut-Jusse B.-A. Le compte de Pierre Gorremont, receveur général du royaume (1418-1420). In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1937, tome 98. pp. 234-282 ;

[4] Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris par Mr. Henri Sauval

[5] AN P 1189 n°15 note n° 41 des Cahiers généalogiques de l'Yonne, n°3 et 4, article" la famille Budé de Paris" du regretté Gilles Florent Poissonnier, pp19. Bien référencés, ces cahiers sont une base sérieuse de la généalogie Budé.  

§§§


2) Jean 1er Budé bisaïeul du philosophe Guillaume Budé et archidiacre de Blois 

 Jean 1er Budé dit le jeune (1370-1439) , fils de Jean premier du nom et frère puîné de Guillaume 1er Budé, était en 1384 élève au célèbre collège de Navarre, considéré comme l'amorce du mouvement humaniste en France [1]  ce qui donne une idée de la position sociale de sa famille.

Ses deux mariages et sa postérité

Jean 1er Budé aurait été marié à deux reprises.

1) En première noces le 30 juin 1396 avec Isabelle fille de Jean Laubigeois (1350-1389) et Jeanne Porcher. Son père, grenetier du grenier à sel d’Auxerre et maître des garnisons du vin du roi de 1385 à sa mort, tenait cet office de la chancellerie royale de son beau-père Etienne Porcher cité supra. Cette première épouse serait décédée peu de temps après. Sous réserve, il pourrait avoir eu un fils Jean II Budé entré dans les ordres ce que nous ne pouvons confirmer. 

2) En seconde noces vers 1400 avec Marie Code ou La Godde, non clairement identifiée mais qui lui donnera au moins un héritier.

NOTA : Les recherches entreprises sur la famille Budé générèrent au fil des temps plusieurs divergences d’interprétations ou de lecture entre chercheurs et généalogistes. La différence est grande entre Gilles Florent Poissonnier des Cahiers Généalogiques de l’Yonne déjà cité qui se base sur la charge de fournisseurs des vins du roi Etienne Porche, Jean Laubigeois puis son frère Guillaume 1er Budé pour estimer Isabeau Laubigeois est mère du seul fils de Jean 1er Budé. Il s'opposait ainsi à l’abbé Villetard auteur de « La famille Le Court de Béru » conservé aux Archives du château de Béru (ADY 10J10) qui précise que dans le cadre des contrôles sur la noblesse qu'il a réalisés en 1667, l’Intendant de Champagne M. de Caumartin avait étudié la généalogie Budé, complétée par une généalogie manuscrite in-folio de 88 pages, dressée sur les titres présentés et signée le 27 décembre 1721 par M. Charles d'Hozier (1640-1732) conseiller du roi, généalogiste et créateur de l'Armorial Général de France. Ce magistrat dont la signature ne peut être mise en doute mentionne seulement Marie La Godde dans son mémoire, écartant ainsi ipso facto Isabelle Laubigeois comme mère du fils unique de Jean 1er Budé. Ainsi Isabelle Laubigeois n'est pas la bisaïeule du célèbre philosophe Guillaumme Budé mais Marie Code ou la Godde sur laquelle l'auteur du texte n'apporte rien de nouveau à son sujet. 

Et ce fils unique tant attendu des frères Jean 1er et Guillaume 1er Budé se nommait Dreux 1er Budé qui suit.

La carrière de Jean 1er Budé

Jean 1er Budé, fut d’abord clerc du roi Charles VI à partir de 1391 puis détaché comme sommelier auprès du frère de Charles VI Philippe Le Hardi 1er duc de Bourgogne (1342-1404) qui résidait alors à Douais. Anobli au mois de septembre 1399 avec son frère Guillaume 1er, Jean 1er quitta ses fonctions de sommelier à la mort du duc bourguignon, lorsque son fils et héritier Jean 1er dit Jean-Sans-Peur congédia tout le personnel attaché à son père. Jean Ier Budé était du nombre et repris son office de clerc à la Chancellerie royale où il devint l'un des secrétaire du roi. A ce poste, il coopéra, avec son frère Guillaume 1er Budé chanoine d’Auxerre à des négociations afin d'obtenir des subsides auprès d’Henry de Savoisy, receveur général du clergé, président à la cour des aides et proche du duc bourguignon. Cette démarche fut probablement couronnée de succès car  Jean 1er Budé fut l'un des prêteurs d'argent en 1409 destiné au receveur de l'Hôpital de Tonnerre en difficultés financières. Les deux frères avaient fait preuve de diplomatie à une période où Jean-Sans-Peur revendiquait auprès du roi le comté de Tonnerre et l'obtint finalement l'année suivante. Est-ce pour cette raison que Jean 1er Budé fut nommé en 1412 au poste important de contrôleur des audiences royales [2] c'est possible. 

Poète et proche du Dauphin de France

A l’époque, Jean 1er Budé participait aux assemblées poétiques de la « cour d’amour » dite de Charles VI [3] . Il s’intéressait également aux ouvrages littéraires et se rapprocha du Dauphin fils du roi Charles VI qui, malade depuis 1492, subissait l’influence de la reine Isabeau de Bavière et de Jean-Sans-Peur duc de Bourgogne. Ce rapprochement lui vaudra d’être pris à partie à Paris lors des premières émeutes cabochiennes de 1413 soutenues par Jean-Sans-Peur et réprimées par le connétable Bernard VII d’Armagnacs (1360-1418).

A l’époque, le duc bourguignon était souvent à Paris, laissant son épouse Marguerite de Bavière assurer les affaires courantes depuis leur capitale de Dijon et suivant la situation parisienne de près. En effet, son influence grandissait auprès du clergé et de la population protestant contre la lourdeur des taxes royales.  Enfin en 1418, il envoie ses troupes sur Paris défendue au nom du roi par le connétable d’Armagnacs. C’est la guerre bien connue des Armagnacs contre les Bourguignons qui sont ainsi les alliés circonstanciels du roi d’Angleterre dont les troupes occupent une grande partie du royaume. Tous les Armagnacs sont tués, leur connétable de France en tête, le Dauphin s’enfuit pour ne pas être fait prisonnier avec la plupart de ses proches. Jean 1er Budé le suit dans l’aventure, laissant à Paris son frère Guillaume 1er Budé qui conservera son office auprès de Charles VI lequel a accepté la partition du royaume qui aura légitimement deux rois à sa tête pendant plusieurs années.

Vers la constitution d'un patrimoine familial

Contrairement à son frère aîné, Jean 1er Budé était seulement seigneur de Poilly-sur-Serein et de Chemilly-en-Tonnerrois, dont il partageait les revenus avec son frère dont il sera l'héritier principal. Il est évident que se manifestait ainsi la constitution de revenus et d'un patrimoine  familial commun. 

Opposé aux Bourguignons qui contrôlent l'appareil d'Etat 

Aussitôt entré en vainqueur à Paris, Jean-Sans-Peur fait procéder à l'épuration et au renouvellement de tous les grands corps de l'Etat, en particulier le Parlement de Paris. La quasi-totalité de l’ancien personnel royal ayant servi sous le connétable d'Armagnac, est cassé ou s'est enfuit par crainte de perdre la vie.

Les finances du royaume étant en sérieuses difficultés, les bourguignons mettent en place une Commission spécifique au mois de juillet 1418 dont l'objet est de taxer [4] toutes personnes s'étant opposé au duc de Bourgogne. Au total, 109 personnages seront taxés par cette commission dont Jean 1er Budé absent pour la somme de 100 Livres tournois et son frère Guillaume 1er Budé pour 300 Livres tournois. La plus forte taxation étant de 1.500 Livres, la punition subie par les deux frères était relativement légère, si l'on tient compte du fait que les Bourguignons s'étaient montré d'une grande cruauté dans l'élimination à Paris de tous les Armagnacs.

Jean 1er Budé auprès du Dauphin et futur roi Charles VII.

Depuis 1418, la cour du Dauphin installé à Bourges et sa chancellerie continuait de gérer la partie non occupée du royaume par les troupes anglaises. Parmi cette cour était Jean 1er Budé mais sa carrière de contrôleur des audiences royales n'était plus car le roi de France était à Paris, , la cour dephinale n'étant pas la cour de France. C'est vraisemblablement à cette époque que Jean 1er Budé entra dans les ordres et fut un temps archidiacre de Blois [5] mais non résident en cette partie du royaume occupée.

L’année suivante est marquée par l’assassinat du duc de Bourgogne Sans-Sans Peur par les partisans du Dauphin. Son fils Philippe III de Bourgogne (1391-11457) dit le Bon [6] lui succède et continue la politique de son père dans l’extension de l’Etat bourguignon mais d’une façon moins agressive.  

Puis le 21 octobre 1422 le vieux roi Charles VI meure à Paris. Le Dauphin son fils toujours en exil se proclame roi sous le nom de Charles VII. Il récompense ceux qui l'on suivit dans cet exil de quatre ans et parmi ces derniers figurent Jean 1er Budé , alors payeur des gages des gens du Parlement de Bordeaux (B.N. DB Budé pièce 18 v°). Il continua sa carrière religieuse et apparaît sur deux actes daté du 8 décembre 1427 dans lequel il agit en tant que secrétaire du roi pour réclamer la somme de 10 Livres qui lui est due  par le comté de Blois en tant que " naguère possesseur de l'archidiaconé de Blois", complétée le 2 aout 1432 par la mention naguère archidiacre de Blois [7]. Ainsi avait-il retrouvé sa place de secrétaire du nouveau roi Charles VII qu'il quitte en 1434. Il serait décédé en 1439.

[1] Collège fondé en 1304 par Jeanne 1ère de Navarre épouse du roi Philippe le Bel

[2] Troisième office dans l’ordre hiérarchique de la Chancellerie après le chancelier et l’audiencier cet office donnait directement accès au roi.

[3] La Cour amoureuse dite de Charles VI, fondée en 1401 à l'initiative des ducs Louis de Bourbon et Philippe de Bourgogne, placée sous le patronage du roi de France Charles VI, rassemblait nobles, ecclésiastiques, bourgeois et humanistes. Sensée honorer la femme et la poésie, s’était également un lieu d’influence entre les factions représentées à la Cour.    

[4] Contribution volontaire et légale signée par le roi Charles VI disent les juristes, taxation punitive contre les opposants déclarent d’autres. C’est selon que l’on accepte la partition du territoire national.

[5] Jean 1er Budé cité comme tel mais sans datation lors d’un colloque international à Tours sur “l'humanisme français au début de la Renaissance” par feu Gilbert Oury, p.34. Edition Vrin, librairie philosophique.

[6] Titré duc de Bourgogne et seigneur des Pays-Bas bourguignons de 1419 à 1467. Fondateur en 1430 du prestigieux ordre de chevalerie de la Toison d'Or.

[7] Notes 59, 60, 60 a, page 22 de l’article consacré à la famille Budé par Gilles Florent Poissonnier. Cet article comporte 303 notes.

Note annexe 

 Quelques-unes des anciennes et multiples sources Budé sur Internet

http://www.notteghem.fr/genebude/images/genealogie_bude.pdf 

André Lapeyre et Rémy Scheurer "Les notaires et secrétaires du roi" art. Budé TII tab XXV B.N. 1978

Histoire.des Pairs de France - Courcelles 1824 T3 p163/657

Généalogie de Budé (AD91 Cote 79J75-6 dit "Fonds de Courcel"


[1] Etude IX/69, 153 et 111.


 

Dreux 1er Budé, fils du second mariage de Jean 1er Budé et Marie La Godde

Troisième génération après Jean Budé l’ancien et son fils Jean 1er Budé.Bude blason 2

BUDÉ Dreux, fils de BUDÉ Jean 1er dit le Jeune et de la GODDE Marie (second mariage).
Né vers 1400 en un lieu ignoré. Décédé le mercredi 24 avril 1476 en son Hôtel parisien, à l'âge d’environ 76 ans.
Seigneur du fief de Cambray à Paris, des seigneuries de Leudeville, et Vert le Grand (en 1444), de La Motte Saint-Méry (77) en 1444, de Villiers sur Marne (94) en 1445, acquit la châtellenie d’Yerres (1452) de Louis de Chatillon avec Bondoufle (Essonne), puis Mandres (94) Grigny et enfin Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en partie par acquisition en 1464 de fiefs rentes

 

Profession : Exécuteur testamentaire  du roi Charles VII avec son gendre Etienne 2 Chevalier époux de Catherine Budé
Marié le lundi 29 juin 1422 à l'âge de 22 ans, avec Jeanne PESCHARD, fille de Jean et Jeanne GENTIEN   
Née vers 1405. Décédée le mercredi 24 août 1468 à Saint-Gervais (Paris) à l'âge de 63 ans.
3 enfants sont nés de cette union :

  1. BUDÉ Jean II Né vers 1422 à Blois (41). Décédé le lundi 28 février 1502 à Paris Les Célestins à l'âge de 79 ans, Marié en juillet 1454 avec Catherine LE PICART, fille de Jean et de Catherine Poncher. Elle était dame de Brégy et 12 enfants naîtrons de cette union à la génération suivante :

2. BUDÉ Jacquette 1 Née vers 1424, Mariée le samedi 5 août 1441 à l'âge d'environ 18 ans    avec Antoine 2 RAGUIER, fils de Hémon II RAGUIER dit Raymond, et de Guillemette VITRY. Ce dernier avait été Trésorier des guerres de 1413 à 1433 au temps de Jeanne d'Arc.
Décédée vers 1477 à l'âge d’environ 54 ans. Dame du fief Chevalier à Montreuil (Seine-Saint-Denis) mouvant du Châtelet.

       3 enfants naitront de cette union à la génération suivante :

                    1. RAGUIER Jean, Né vers 1445.  Uni avec Marie Marguerite de BEAUVARLET, Décédé vers 1500 à l'âge de 55 ans.

                    2. RAGUIER Dreux, Marié avec Martine HENNEQUIN, remarié le vendredi 29 janvier 1507 avec Hilaire de MARLE, Décédé vers 1534.

                    3. RAGUIER Louis 2

3. BUDÉ Catherine I ère, 
Née vers 1427 à Blois. Mariée vers 1446 avec Etienne 2 CHEVALIER, fils de Jean 1er, procureur général du duc d’Orléans. Décédée le samedi 24 août 1454 à Melun (77) à l'âge de 29 ans. Avec sa sœur Jacquette épouse d’Antoine Raguier, elles avaient reçu en dot divers biens acquis par leur père à Montreuil-sous-Bois, notamment le fief Chevalier qui revint à Jacquette et une partie de la seigneurie qui revint à Catherine.  

Quatrième  génération après Jean Budé premier du nom et Jean 1er Budé.
 

Pour mémoire, les 12 enfants du couple Jean II Budé époux de Catherine Le PICART, fille de Jean LE PICART et de Catherine Poncher.
 

1. BUDÉ Dreux II Dit Drouet
Né le lundi 1er mars 1456. Décédé vers 1528  à l'âge de 71 ans.
Marié le jeudi 19 décembre 1493 avec Guillemette de THUMERY dite Geneviève.  

2. BUDE Etiennette
Née le samedi 28 mai 1457 à Paris.
Décédée le vendredi 30 août 1532 à Paris-Saint-Paul  à l'âge de 75 ans
 Unie avec Nicolas de la CHESNAYE puis Jean DORCHÈRE.

3. BUDE Etienne
Né le mardi 24 juillet 1459. On ignore tout de lui

4. BUDÉ Jeanne
Née le dimanche 6 janvier 1460.
Mariée le dimanche 6 juin 1479 avec Clérambault de CHAMPANGES. 

5. BUDÉ Catherine
Née le vendredi 4 juin 1462 à Paris.
Mariée le lundi 11 mars 1482 avec Jean le CHARRON .

6. BUDÉ Marion
Née le mardi 16 décembre 1466.  Unie avec Jean LE PICART Jean.

7. BUDÉ Radegonde
Mariée vers 1500 avec Guillaume LE SUEUR .
Décédée vers 1530.

8. BUDÉ Louis
Décédé le jeudi 19 novembre 1517 à Troyes (10).

9. BUDÉ Guillaume, philosophe et helléniste de renom, proche du roi François 1er, fondateur du Collège de France. Personnage le plus important de sa famille. Cousin de Jacques Chevalier (1447-1498) fils d'Etienne Chevalier et Catherine Budé. 
Né le vendredi 16 janvier 1467 à Paris. Décédé le dimanche 22 août 1540 à Paris St Nicolas des Champs  à l'âge de 73 ans.
Marié vers 1508 avec  Roberte LE LIEUR, née vers 1489, décédée le 22 aout 1550 à Genève (Suisse)
10. BUDÉ Jacques
Né le samedi 6 février 1473 à Ouanne (89). Décédé à Noyon (60).Uni avec Antoinette HODON
11. BUDÉ Antoinette
Née le mercredi 30 novembre 1474 à Paris.
 Unie avec Germain de VALENCIENNE

12. BUDÉ Jacquette 2
Née le jeudi 31 décembre 1478 à Paris.
Mariée vers 1499 à Époisses (21) avec Antoine de HODON.

RAGUIER Antoine 2 Fils de RAGUIER Hemon II et de Guillemette VITRY 
 
Né vers 1406.
Décédé vers 1468 à l'âge de 62 ans.
Professions : Sgr de Thionville et d'Esternay (77).
Professions : Trésorier des guerres.
Marié le samedi 5 août 1441 à l'âge de 35 ans, avec Jacquette BUDÉ fille de Dreux 1er BUDÉ, et de Jeanne PESCHARD  
3 enfants sont nés de cette union :

1. RAGUIER Jean
Né vers 1445.
 Uni avec BEAUVARLET Marie Marguerite.
Décédé vers 1500 à l'âge d’environ 55 ans.

2. RAGUIER Dreux
 Uni avec HENNEQUIN Martine.
Marié le vendredi 29 janvier 1507 avec Hilairie de MARLE .
Décédé vers 1534.

3. RAGUIER Louis 2

BUDÉ Catherine I 1Sosa 3
Fille de BUDÉ Dreux I, Sosa 6, et de PESCHARD Jeanne, Sosa 7.
 
Décédée le samedi 24 août 1454 à Melun (77) à l'âge de 29 ans.
Née vers 1425 à Blois.
Professions : Dame d'Yerres (1/6), de Grigny (1/3) et de Plessis-le-Comte.
Mariée vers 1446 à l'âge d’environ 21 ans, avec Etienne CHEVALIER, tige de la branche d'Eprunes relevant de Melun (77) dont les ancêtres seraient:

La famille Chevalier dite d’Almont

Pour mémoire, rappelons que la première génération de la famille Chevalier d'Almont aurait débutée par Gerbert Chevalier dont nous savons peu de chose sinon qu'à la 2ème génération descendante, il était père de Pierre Chevalier premier du nom, valet du roi, époux de Perrine Poignant dont naquirent deux fils qui sont à la 3ème génération :

  1. Jean Chevalier premier du nom, receveur de la châtellenie de Château-Thierry en 1402 qui terminera sa carrière en 1460 en qualité de procureur général du duché d'Orléans.
  2. Etienne Chevalier, également premier du nom, prêtre, tous deux au service du duc Louis 1er d'Orléans (assassiné en 1407).
  3. Leurs sœurs étaient Charlotte Elisabeth, épouse de Guillaume de Reilhac seigneur de la Queue-en-Brie (94) et Robine femme de Jacques Lesbahy, échevin d'Orléans et seigneur de Bois-Patay (45).

A la 4ème génération suivante, Jean 1er Chevalier dont l'épouse est inconnue, aura trois fils :  

1) L'aîné, Pierre II Chevalier (1418-1479) lieutenant général du duché d'Orléans à partir de 1560. Ne pas le confondre avec Pierre II évêque de Senlis fils de Pierre 1er d’Eprunes.

2) le puiné Etienne Chevalier (1420-1474) second du nom époux de Catherine Budé (1425-1454), fille de Dreux 1er Budé et Jeanne Peschart. Le résumé de sa biographie figure à la suite sous l’appellation de branche d’Eprunes

3) le cadet Jean II Chevalier (1426-1490), secrétaire de Marie de Clèves épouse du prince et duc Charles 1er d'Orléans. 

Les premiers membres de cette famille étaient pour la plupart des officiers anoblis ou non au service de la maison de Louis 1er d’Orléans (+ 1407) frère du roi puis de son fils. 

                         ______________________________________________

                               Etienne Chevalier tige d'Eprunes

A partir de son mariage avec Catherine Budé, le briard Etienne Chevalier, fils puîné de Jean 1er d'Almont , devient le premier maillon de la branche d'Eprunes-en-Brie, seigneurie du roi relevant de Melun (77). 
Né vers 1420, fils puîné de Jean 1er  CHEVALIER (°1380 +1440) et de mère ignorée.
Etienne 3
Comme dit précedemment,  Jean 1er son père fut conseiller et receveur de Louis 1er duc d'Orléans (1404) puis son procureur général avant que le duc soit assassiné en 1407 sur ordre du duc de Bourgogne.et enfin secrétaire du roi Charles VI (1403-1461)
Marié vers 1444 à l'âge de 34 ans, avec BUDÉ Catherine née vers 1428 à Blois, fille de Dreux 1er BUDÉ (°1396 +1476) et de Jeanne PESCHARD (°1405-1468), bourguignon d'origine et seigneur de Montreuil-sous-Bois de 1464 à 1476 et de nombreux autres lieux autour de Créteil et Grigny.

Étienne décéda samedi 3 septembre 1474 à Melun à l'âge d'environ 64 ans. Il avait survécu plus de vingt ans au décès de son épouse Catherine Budé, dame en partie d'Yerres, Grigny et Plessis-le-Comte, inhumée le 24 août 1452 à Melun (77). 

Biographie résumée d'Etienne Chevalier d'Eprunes   

Étienne Chevalier fut maitre des comptes du roi Charles VII, seul trésorier de France puis contrôleur de ses Finances. Il était proche et ami du roi, puis son exécuteur testamentaire ainsi que celui de sa maîtresse Anne Sorel. A ces titres, Étienne Chevalier exerça une influence certaine au sein des gens de robe constituant les institutions royales de Charles VII (1418-1464) tels le chancelier du duc d'Orléans Guillaume Cousinot puis son fils auxquels Étienne succéda comme seigneur de Montreuil-sous-Bois (93). Il était aussi au mieux avec les militaires proches du roi, tels Jean et Gaspard Bureau seigneurs de Noisy-le-Sec et Villemomble et leur suzerain le comte de Dammartin-en-Goële Antoine de Chabannes (Mémoire sur les institutions de Charles VII par Auguste Vallet de Viriville , Bibliothèque de l'école des chartes, Année  1872, Volume   33, Numéro   33,  pp. 5-11).
Etienne Chevalier était bien connu en son temps comme mécènes des arts et notamment du miniaturiste Jean  FOUQUET de célébrité internationale.  

Sur le plan foncier Etienne tenait en indivision la seigneurie briarde d'Eprunes et le fief du Vignau à Boissy-le-Châtel (77), également la seigneurie de Montreuil-sous-Bois (93) où il succédait à son beau-père Dreux Budé à partir du 19 juillet 1476, avec ses principaux fiefs dont ceux du Châtelet et de Brie-Comte-Robert dont il rendit aveu en janvier 1477 à la duchesse d'Orléans. Etienne était également seigneur de Viviers et de Béru-en-Tonnerrois (89) deux seigneuries nivernaises puis champenoises acquises en 1407 (Gilles Poissonnier, cahier généalogique de l'Yonne n° 36, p. 20 qui cite AN P.128 n°CCXLI) par le bourguignon Guillaume 1er Budé maître des garnisons du vin du roi. Le vendeur était un autre Etienne Chevalier, homonyme ou parent de Dreux Budé et Jeanne Peschart les parents de Catherine Budé. Faute d'acte vérifié, nous ne pouvons affirmer ou infirmer les historiens ayant identifié cet Etienne Chevalier comme seigneur de Donnay et d'Almont, lieutenant général au duché d'Orléans en 1460. (La France héraldique page 51).  

A la génération suivante, trois enfants sont nés de son union avec Catherine Budé :

1. CHEVALIER Jacques 1er fils d'Etienne 
Né le dimanche 17 septembre 1447. Décédé le mardi 19 juin 1498 à Saint-Merry Paris à l'âge de 50 ans. Marié le jeudi 20 janvier 1474 avec Jeanne 1ère LE PICART fille de Martin 1er de Villeron et Jeanne de MARLE. Il aura plusieurs enfants de ce mariage à la génération qui suit.

Maitre des comptes du roi, Jacques Chevalier bénéficia de la notoriété de son père Etienne, ce qui facilita la constitution de son patrimoine foncier. Il rendit hommage pour sa première acquisition le 19 juillet 1476 pour 10 livres de rente sur Montreuil-sous-Bois (93), mouvant du Châtelet de Paris avant d’acquérir la plupart des fiefs de cette seigneurie, notamment l’ancien fief de Brie-Comte-Robert pour lequel il rendit hommage en janvier 1477 à la duchesse douairière d'Orléans. Il était également par héritage paternel seigneur d’Eprunes, du Vigneau (77) et de Viviers (89). Il aura au moins  trois garçons et deux filles qui évolueront avec leurs alliés familiaux sous le règne du roi François 1er (1515-1547) puis de ses successeurs.  Afin de les présenter dans le contexte historique de leur époque, la postérité  de Jacques 1er Chevalier d'Eprunes et de Jeanne Le Picart de Villeron figure fait l'objet  d'une page spécifique  sous le titre   Postérité de Jacques 1er Chevalier, fils Chevalier, tige des seigneurs d’Eprunes

Les soeurs de Jacques 1er Chevalier figurent ci-dessous:

2. CHEVALIER Jeanne 1ère, fille d'Etienne 
Née vers 1448. Décédée vers 1486 à l'âge de 38 ans.  
Mariée vers 1458 avec Laurent GIRARD, contrôleur général des Finances.

3. CHEVALIER Marie fille d'Etienne 1er
Née vers 1451. Décédée le dimanche 15 septembre 1521 à Saint-André des Arts à l'âge de 70 ans.
 Mariée avec Nicolas II de LOUVIERS puis vers 1467 avec Jean 1er de MONTIGNY ; BOULANGER Jean 1er Dit Le Boulanger.

§§§

 

Date de dernière mise à jour : 11/11/2021

2 votes. Moyenne 2.5 sur 5.